Les entreprises achètent d'occase mais ne veulent pas que ça sache

par Morgane Remy | CFPJ pour RUE89.com Pancarte « Office » accrochée à un mur (Ameestauffer/Morgue File/CC) « Avec la crise, certains patrons envisagent davantage qu’avant d’acheter leur machine d’occasion », indique Antoine Bocquet le directeur commercial de France Machines Outils, spécialiste des machines industrielles d’occasion. « Par exemple, le constructeur de pièces pour éoliennes Defontaine envisage pour la première fois l’occasion pour remplacer trois machines vétustes. » L’entreprise refuse de commenter. Endel GDF Suez, leader dans la maintenance industrielle, a aussi acheté récemment d’occasion des machines outils comme des fraiseuses ou perceuses à colonne, chez France Machine Outils. « Elles ne sont utilisées que ponctuellement (en général, quelques heures pas semaine), ce qui ne justifie pas l’acquisition de matériel neuf. » Marginal, donc, insiste Dominique Vogel, la secrétaire générale de Endel. « Empêtrés dans les rouages administratifs » D’autres entreprises, dans l’électronique, le conseil et la construction gardent le silence sur la question. Pour Thomas Brodier, patron d’Exapro, une plateforme web de matériel industriel de deuxième main qui enregistre une croissance annuelle de 40%, les patrons n’assument pas forcément l’achat d’occasion, assimilé à de la fragilité économique. Au-delà du tabou, le manque de garantie inquiète aussi les grandes entreprises. Une porte-parole de l’Association des services généraux (Arseg), explique : « Et même si l’occasion est une bonne affaire, les grands comptes sont trop empêtrés dans leurs rouages administratifs pour la saisir. Par ailleurs, pour ce qui relève de l’environnement de travail, le mobilier d’occasion est mal perçu par les employés. » C’est une question de respect pour les salariés et de fierté pour le patron. Comme pour toutes ces start-up de la pépinière Solleilet, dans le XXe arrondissement de Paris, dont les bureaux Ikea sentent encore le neuf. Le volume des ventes augmente avec la crise Les clients sont traditionnellement les artisans et les associations. Alors finalement, la crise n’a rien changé ? « Si, mais plutôt du côté de ceux qui vendent », répond Pierre Laurent, gérant du Marché de l’occasion, site de vente de mobilier de bureau d’occasion : « L’essentiel du mobilier récupéré vient d’entreprises qui remanient leur espace de travail suite à un regroupement de société ou une fermeture de locaux. Actuellement, le développement des rationalisations au sein des entreprises augmente le volume des ventes. »

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